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PERSPECTIVES pour 2008

 

Du point de vue du bilan énergétique la production d’ éthanol n’est rentable que si les procédés de purification de l’ éthanol sont peu coûteux.

De ce point de vue les trois distillations nécessaires pour obtenir un alcool très pur ont consommé beaucoup trop d’électricité pour les chauffages et d’eau potable pour le refroidissement nécessaire à la condensation des vapeurs alcooliques.

La poursuite du projet va donc non seulement nécessiter l’amélioration du procédé de fermentation pour augmenter le rendement de conversion du pain en éthanol, mais surtout en la réduction des consommations énergétique et hydraulique.

Une des idées qui sera développée l’année scolaire prochaine sera de préchauffer tous les fluides en les faisant circuler dans la tuyauterie d’un panneau solaire réalisé dans le lycée par les élèves du baccalauréat professionnel de structures métalliques projet actuellement en cours de réalisation. 

Pour réduire la quantité d'eau utilisée, l'eau sera recyclée et réinjectée dans la colonne de refroidissement grâce à une pompe électrique type pompe à aquarium. Nous avons d'ailleurs déjà  testé ce procédé lors de l'écomarathon 2007, reste à le rendre autonome en énergie en essayant de le faire fonctionner à l'énergie solaire. 

D’autre part les élèves du BTS Biotechnologies auront à relever le défit de trouver les bactéries et les souches de levures les plus aptes à améliorer les rendements de production d’éthanol à partir de pain entier mais également sur un mélange plus prometteur le "topipain", constitué de pain recyclé et de topinambour riche en inuline qui devrait permettre une production d'éthanol plus importante.

 

La culture du topinambour devrait également voir le jour dans le lycée avec une double utilité:

- la fleuraison des espaces verts

- la récupération des tubercules pour la fermentation combinée pain-topinambour

L’ éthanol n’est pas le seul produit obtenu en fin de fermentation le mélange de bactérie, levures et matières organiques peut être utiliser sans danger comme engrais pour les plantes; reste à trouver le mode d’utilisation le plus rationnel pour ces déchets ultimes.

 

 

   

 

 

État DES LIEUX et problématique

 

Le soucis de rendement très faible avec le pain recyclé nous a amené à l'idée d'intégrer une nouvelle source de carbone dans le jus de fermentation de façon à augmenter notre rendement de production d'éthanol tout en conservant l'idée du recyclage du pain.

 

 

   

 

 

 

Réflexion SUR LES RISQUES D'UNE production INTENSIVE EN AGRO-CARBURANT 

 

   

 

En effet, nous ne voulons pas produire un "bio"carburant qui conduirait à un détournement des denrées alimentaires au profit de la production d'énergie, entraînant une hausse considérable des prix de la matière première et une possibilité de famine dans les pays les plus pauvres, sans oublier un risque d’épuisement des sols par une surexploitation et une déforestation des forêts pour permettre une culture intensive.

Pour toutes ces raisons, nous avons souhaité amener les élèves à une réflexion sur les intérêts et les limites de la production et de l'utilisation d'agro-carburants pour remplacer les énergies fossiles.

Cette réflexion doit être menée avec les professeurs :

- d' Histoire Géographie pour les secondes,

- de Français pour les BTS Biotechnologies 2ème année.

A partir d'un ensemble d'article et de reportages apportant plusieurs points de vue qu'ils soient favorables ou défavorables à la production et à l'utilisation des biocarburants. 

Et en Projets Pluridisciplinaires Encadrés (PPE)  avec les  BTS Biotechnologies 1ère année dans le cadre d’un travail de recherche et d’un exposé pour un groupe d’élève avec présentation à l’ensemble de la classe.

 

 

   

 

Les images qui nous mènent a la reflexion

 

 

 

      

 

 

 

 

QUELQUES ARTICLES ...pour vous forger votre propre opinion

 

 

 

 

VALORIA Les biocarburants, enjeu économique autant qu'écologique.htm

 

 


 

 

 

 

Fiche de dossier de presse. 14/02/2006

Une nécessaire évaluation globale des biocarburants

Dossier SIA - chimie verte

 

Dans le contexte actuel de prix élevé du pétrole (en moyenne 53 dollars/baril en 2005) et de lutte contre l'effet de serre, l'UE renforce ses objectifs en matière de production de biocarburants : ils devront représenter 5,75% de la consommation totale de carburants à l'horizon 2010 pour la France, contre 1% en 2005. L'INRA évalue les conséquences de ce scénario au niveau économique pour la France. Il ressort de cette étude que les bénéfices énergétiques et économiques des biocarburants de première génération ne sont pas suffisants pour que ces derniers puissent remplacer de grandes quantités de ressources pétrolières.

 

 

Une contribution modérée des biocarburants à l'indépendance énergétique


Le bilan énergétique des biocarburants est positif, c'est-à-dire que les biocarburants fournissent plus d' "équivalent pétrole" qu'ils n'en consomment tout au long de la chaîne de production, de la culture à la transformation de la matière végétale. Cependant, les économies de pétrole (entre 1,5 et 2 Mtep (1)) réalisées en utilisant les quantités de biocarburants prévues dans le scénario 2010 sont modestes par rapport à la consommation totale de pétrole de la France (92,8 Mtep en 2004).

Un risque de concurrence avec les productions alimentaires...


A l'origine, en France, la culture dédiée aux biocarburants permettait de valoriser les terres mises en jachère en 1993 pour maîtriser l'offre alimentaire. Le colza était privilégié car il permettait de cultiver le maximum de surface en jachère pour un montant d'aide publique donné, en raison de sa faible production par hectare. Dans l'objectif fixé en 2010, l'ester dérivé du colza est toujours le biocarburant privilégié (27,5 millions d'hectolitres prévus), par rapport à l'éthanol dérivé du blé ou de la betterave à sucre (9,3 millions d'hectolitres prévus). Ce choix s'explique, outre par la volonté historique de valoriser les jachères, par les structures de raffinage et par la prédominance du gazole dans le parc automobile français. Dans l'objectif 2010, les surfaces de colza dédiées à la production de biocarburants devront être multipliées au moins par 6. Le modèle développé par l'INRA permet de calculer qu'il y aura compétition entre les cultures alimentaires et "énergétiques" dès 2006 et ce, avant même que toutes les surfaces de jachère soient réquisitionnées. En effet, la totalité de la surface de jachère ne peut être consacrée à la production de colza énergétique pour plusieurs raisons : le colza doit être utilisé en rotation, 30% des jachères sont inexploitables car en pente ou éloignées des exploitations, 34% des producteurs n'ont pas d'expérience en matière de colza.
Dans cette compétition, le colza énergétique pourra être favorisé par l'aide publique de 45 euros accordés par hectare de terre convertie des cultures alimentaires aux cultures énergétiques (dans la limite de 1,5 million d'hectares pour l'Europe).

...avec des conséquences sur les revenus des agriculteurs


Il est plus intéressant pour les agriculteurs d'utiliser les jachères pour réaliser les cultures énergétiques (blé ou colza) que de convertir des terres dédiées aux productions alimentaires. Dans le premier cas, ils augmentent leurs revenus de 200 à 300 euros par
hectare, dans le second cas, seulement de 45 euros par hectare (l'aide publique aux cultures énergétiques).

Les biocarburants non compétitifs pour un cours du pétrole à 65 dollars par baril (2) (montant estimé en 2010)


Produire des biocarburants coûte cher : les biocarburants ne sont rentables face au pétrole que si celui-ci a un cours très élevé (au moins 70-80 dollars/baril), ce qui n'est pas le cas actuellement, ni sans doute en 2010. Le coût des biocarburants est calculé en tenant compte des coûts de la culture, des coûts de collecte et de transformation, dont on soustrait les recettes des co-produits (tourteaux de colza, drèches de blé). Pour les rendre compétitifs face au pétrole, les biocarburants bénéficient d'une exonération partielle de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers). Cependant, cette exonération calculée pour permettre aux biocarburants d'être rentables quand le prix du pétrole était de 15 à 20 dollars/baril est actuellement plus élevée que nécessaire. Les producteurs agricoles risquent de peu profiter de cette exonération sauf, indirectement, si la demande en biocarburant s'ajoutant à la demande alimentaire provoque une hausse des prix agricoles.


Des bénéfices macroéconomiques ténus et dépendants étroitement du prix du pétrole


Dans un modèle de calcul global tenant compte des dépenses de l'Etat (soutien aux cultures, exonération de la TIPP), du PIB de l'industrie des biocarburants et du gain de revenu des agriculteurs, le bilan coûts-avantages de la filière calculé pour 2010, avec un prix du pétrole estimé à 65 dollars/baril, est proche de zéro. Si l'on tient compte de la valeur monétaire attribuée aux réductions des émissions de CO2 (20 euros/tonne CO2), le bilan devient légèrement positif. Cependant, cette valeur qui représente actuellement le bénéfice environnemental des biocarburants pourrait être plus élevée si l'on savait chiffrer les dommages réels des gaz à effet de serre.

Compte tenu de cette analyse, les biocarburants de première génération ont apporté depuis 1993, année de leur lancement, un soutien à l'agriculture et à l'agro-industrie avant d'être une alternative énergétique immédiatement rentable pour la collectivité. Pour qu'il en soit ainsi, il faudrait que le prix du pétrole se situe durablement au dessus de 60 et 65 dollars/baril. Grâce à l'effort de recherche entrepris, les biocarburants de seconde génération, obtenus à partir des co-produits des cultures (paille de blé) ou des filières bois (produits d'élagage, sciures) puis à partir de cultures dédiées (miscanthus, triticale, taillis à courte rotation) devraient fournir une biomasse plus rentable convertible en biocarburants d'ici 10 à 15 ans.

(1) Mtep : million de tonnes équivalent pétrole
(2) 1€=1,2 dollar

En France, les principaux biocarburants développés sont :

- l'ester de colza : EMVH, obtenu à partir d'huile de colza mélangée à une faible quantité de méthanol. Il est incorporé au gazole.
- l'éthanol de blé ou de betterave à sucre. En ajoutant de l'isobutène en proportions 50/50, on obtient l'ETBE, qui est incorporé à l'essence.
Dans le monde, le biocarburant principal est l'éthanol, majoritairement produit au Brésil à partir de canne à sucre et aux USA à partir de maïs. L'huile de palme (culture 4 fois plus productive à l'ha que le colza) pourrait se positionner rapidement sur le marché des biocarburants.

 

Rédacteur :  Service Presse INRA, tél : 01 42 75 91 69
Contacts : 

Jean-Christophe BUREAU
Tél : 01 30 81 53 30 - bureau@grignon.inra.fr

David TREGUER
Tél : 01 30 81 53 41 - david.treguer@grignon.inra.fr

Unité mixte de recherche INRA-INA PG "Economie publique", département "Sciences sociales, agriculture et alimentation, espace et environnement"
Centre INRA de Versailles-Grignon

 


 

  

 

Les biocarburants en accusation 

Le prix des matières premières agricoles grimpe à cause d’une demande accrue...

Remplir le réservoir d’un 4x4 avec 94,5 litres d’éthanol pur nécessite environ 204 kg de maïs, soit suffisamment de calories pour nourrir une personne pendant un an, selon une étude publiée par la revue américaine Foreign Affairs.

 
 
A lire

Quel avenir pour les biocarburants ?

Auteur : Paul Mathis

Ed. Le Pommier, 4,50 euros

 

Depuis le début de l’année, le prix du blé a augmenté de 61,3%, le maïs de 53,9% et les oléagineux de 20,3%, selon l’Insee.   Cette hausse vertigineuse des prix des matières premières agricoles en 2007 est attribuée par les analystes à l’augmentation de la demande des pays asiatiques et aux différentes sécheresses qui ont causé de mauvaises récoltes,  mais “elle est certainement due en partie aussi à la demande croissante de céréales de la part de l’industrie de l’éthanol, en premier lieu aux Etats-Unis”, affirme Paul Mathis, ingénieur agronome, auteur de Quel avenir pour les biocarburants ? (Ed. Le Pommier, 4,50  euros).  

Risques de pénurie

“La demande nouvelle de produits agricoles, pas seulement de céréales mais aussi de betterave et de canne à sucre, va faire en sorte qu’il y ait une tendance durable à l’augmentation des prix”, selon Paul Mathis. Le plus inquiétant c’est que cette hausse  pourrait entraîner un risque de pénurie de denrées alimentaires dans les pays les plus pauvres « notamment dans les pays du Sud où la population se concentre de plus en plus en ville abandonnant l’agriculture locale », explique Paul Mathis. « L’augmentation des prix poussera à un rééquilibrage en faveur d’une renaissance de l’agriculture locale, mais pour cela il faut du temps, alors que l’impact de la hausse des prix se fera sentir entre maintenant et cinq ans », ajoute-t-il.

Déjà en mars 2007, Fidel Castro s’exprimait dans la presse cubaine critiquant les projets de biocarburants du président américain George W. Bush. A cet égard, les Etats-Unis sont désignés dans l'article comme les responsables potentiels de la "mort prématurée" de milliards de personnes que pourrait menacer la famine. Si l’on peut suspecter le lider maximo d’avoir quelque compte à regler avec Washinton, en avril, la réputée revue américaine Foreign Affairs annonçait que l’usage de plus en plus fréquent de l’éthanol comme biocarburant risquait de menacer l’alimentation des 2,7 milliards de personnes dans le monde qui vivent avec moins de 2  dollars par jour. Les deux professeurs d'économie à l'université du Minnesota, auteurs de l'étude, estiment que « l'accroissement rapide de la production mondiale de biocarburant va faire monter les prix du maïs de jusqu'à 20 % d'ici à 2010 et de 41 % d'ici à 2020».

La production de biocarburants de 2e génération, la filière des produits ligno-cellulosiques, pourrait en partie éviter la concurrence entre besoins en alimentation et en énergie, car exploite le bois, la paille, les graminées, des produits qu’on ne mange pas. « Il y aura toutefois toujours compétition pour la terre cultivable, même si elle pourrait être atténuée par le fait que les cultures demandées pour les biocarburants de 2e génération peuvent se faire sur des terrains moins propices aux cultures céréalières», d’après Paul Mathis. Alors la priorité reste celle de faire baisser les besoins en transport et d’améliorer l’efficacité énergétique pour que nos véhicules consomment moins.

Fin août, deux chercheurs britanniques estimaient par ailleurs que les biocarburants ne permettront pas de réduire les émissions de CO2 des véhicules, préconisant de remplacer les cultures destinées à les produire par des forêts. On roule (peut-être) vert, mais on ne sait pas dans quelle direction.

Nadia Loddo
Metrofrance.com

 

 

 

cliquer ici pour accéder au fichier PDF

 

 

autre :

- Biocarburant - Wikipédia.htm

 

consultable au CDI du lycée

 

l'Alliance pour la planète met en ligne les propositions complètes des six groupes de travail sur: www.grenellorama.fr

www.agirpourlenvironnemnt.org

 

un film à voir

de Yann Artus Bertrand diffusé sur France 2

sur la déforestation de l'île de Bornéo au profit des Palmiers à huile pour produire du biocarburant 

pour visionner la séquence cliquez ici

 

   

 

Révision : 03 mai 2009